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-Samedi 21 janvier 2006
« Encryptés »
Soirée pour bien adultes, grands ados très énervés
et bouts d'choux déjà ronflants
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20 h :
Liaison
Roman pas long de Franck Villemaud
Lecture par Christelle Guignon et Sandro Pécout
(dans le cadre de l'exposition proposée par le Musée
départementale d'art contemporain de Rochechouart)
« Elle m'ennuie, m'ennuiera, de plus en plus,
je n'oserai pas le lui dire et ne lui dirai pas plus mes envies.
Alors on recommence, sans variante, mes fantasmes inlassables
contre elle ordinaire, mes perversions débandent très
vite face à sa peau, à sa peau que je me retiens
encore une fois de châtier. J'aimerais qu'au moins elle
puisse baiser sans penser, qu'elle soit vide, ferme les yeux
cadence son souffle et se taise, bloque sa mâchoire en
attendant la brûlure, comme avant. Mais elle ne sait plus
faire ça, ne sait plus surtout se taire, ne sait plus
qu'un refrain teigneux, ces reste avec moi et ces toujours qui
me pèsent. Alors on recommence, à faire son amour
bien plus que le mien, jusqu'au jour où peut-être
j'aurai du courage, jusqu'à cette peut-être solution
qu'elle demande et que je n'ai certainement pas
»
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Entracte
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20 h 45 :
Tu meurs
Théâtre de Franck Villemaud, avec Mehdi Boublou,
Mathieu Buil, Martin Daccord, Nicolas Dupouy,
Franck Villemaud
Musique de Martin Daccord
Lumières de Fernando Lopes-Fadigas
Mise en cabane de Mohamed Maâch
« Chaque nuit ça fait longtemps j'entends
ce cri ou voix, qui supplie, plaint, appelle je ne sais pas
quoi, insulte je ne sais pas qui, prend le ciel, le sol, prend
l'air ambiant, tout ce qui m'entoure. Un enfant mort, un chien
écrasé peut-être, un coup de frein trop
tard, je ne sais pas, une peur, ça m'ennuie, je veux
rêver, réussir à rêver, une fois,
juste une fois. De silence, de paix soudaine, de monde où
les enfants morts vivent sans bruit, les chiens écrasés
sans cri, bagnoles versent sur du coton, peurs se taisent, me
laissent rêver alors, parce que là bien sûr
tout me paraît trop tranquille, je dois rêver de
bruit, d'enfants morts par mille qui hurlent dans la nuit, de
meutes en sang gueulant leur agonie à mon ciel, de charniers
routiers, de peurs primales, de guerres toutes en tambours battant,
frappant, crevant tambour, toutes en charges brutales et tranchées
nettoyées. Chaque nuit ça fait longtemps je me
réveille et sue et me dis un jour, un jour j'ai eu quelqu'un,
quelqu'un à qui rêver, rêver comme tout le
monde, monde de chien, alors pourquoi ces nuits depuis ?
C'est ma tête sans doute, j'ai la mort en tête,
elle a la forme d'un noyau de pêche, tumeur, tu meurs,
sans doute qu'à mordre toutes ces peaux de pêche
ça fait qu'un jour tu avales un noyau, il élit
refuge là, en pleine cervelle, il fait sa place
»
Cinq hommes, détenus au sein d'un quartier de prison
réservé aux criminels sexuels ils se racontent,
jouent, chantent. Un sixième, surveillant, ponctue chaque
scène d'un des trois seuls mots qu'il semble connaître.
Autour, les murs, le temps, un rat. Au bout, une question :
chacun est-il bien à sa place, les gens « normaux »
à la maison et les « monstres »
en cage ?
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-Entrée :
5 euros par soirée / 10 euros pour trois soirées /
15 euros pour la totale
-Les
portes restent ouvertes, vous arrivez quand vous voulez, vous repartez
quand ça vous chante
-Contact :
06 07 55 53 55
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